Trêve d’une lueur posée sur les cimes, sur les crimes,
Tournée vers les cités de la peur
Pour éclairer sans guet-apens au dedans
Les landes, les guirlandes
Au fond des pupilles,
La face aimable des jours qui chantent…
Ce phare blafard disperse les blessures
En confettis de peine, en flocons de haine
Au-delà de la dernière station balnéaire
Au large du terminus des impasses,
Bris de verre, éclats de vie,
Fracas rouges dans le ressac.
Espérance d’un faisceau sans vaisseau
Gorgé de cascades incandescentes,
Orienté vers nos marées lasses :
Feux de Bengale, carnavals,
Folie aigre douce des esprits éclairés,
Appétit dantesque de liberté !
Que ce feu ravive ses fils, ses filles,
Boussoles lumineuses ou lucioles d’été,
Traversées des mille vents de la lagune
A l’écart des axes usagés !
Autant de sentes pointant de leurs index levés
La belle étoile des nuits vermillon…
